Qui est réceptif à l’hypnose ? Suis-je réceptif à l'état d'hypnose ?
Avant de savoir si nous sommes tous réceptifs à l’hypnose, il est utile de se rappeler de ce qu’est un état d’hypnose.
L’état d’hypnose, ou transe hypnotique, est un processus parfaitement naturel que nous vivons tous plusieurs fois par jour.
Cet état de transe se manifeste par exemple quand nous lisons et que, malgré le fait que nous soyons concentrés sur ce qui est écrit en face de nos yeux, notre esprit s’évade bien loin des lignes de notre livre.
C’est aussi cet état qui est à l’œuvre quand nous exécutons une tache de manière parfaitement automatique, sans y penser et que notre esprit s’évade dans notre imaginaire.
Cet état momentané de transe est expliqué par le rythme ultradien (mis en évidence par Nathaniel Kleitman dans les années 50).
Comme durant notre sommeil, notre journée est rythmé par des cycles d’environ 1h30. Ces cycles régissent un rythme de sécrétion hormonales comme le cortisol et la testostérone par exemple.
Ces différences de sécrétions hormonales jouent un rôle directement sur notre éveil et sur notre attention.
C’est justement au plus haut de ces cycles que notre attention et notre productivité sont à leur paroxysmes, au contraire c’est à la fin de ceux-ci que notre attention décroit et que se manifestent les rêveries ou état contemplatifs.
La raison de l’existence de ces cycles est de pouvoir laisser notre cerveau se dissocier du présent pour sombrer dans une introspection ou rêvasserie momentanée servant à entamer un processus de récupération qui lui est vital.
Ces moments où notre attention est tournée vers nos rêveries durent environs 20 minutes.
Et justement, le processus qui se joue ici est en tout comparable à un état d’hypnose par la dissociation entre le corps et l’esprit que l’on y retrouve.
Si au contraire, au moment où l’on arrive en fin d’une phase haute de notre cycle ultradien nous nous efforçons à continuer notre effort, qu’il soit physique ou mental, alors nous sapons momentanément à notre cerveau cette capacité à pouvoir se reposer et récupérer pour se préparer à une nouvelle phase de ce cycle.
Arrive alors plus de fatigue, moins de concentration et une sensation de stress accrue dû au fait qu’une nouvelle sécrétion de cortisol s’est faite sans que la précédente n’ait pu baisser.
On peut donc aisément comprendre que l’état d’hypnose est quelque chose que nous expérimentons tous de manière parfaitement naturelle et que cela est aussi primordiale pour notre santé physique que notre santé mentale.
Quand nous tombons en état d’hypnose, en auto-hypnose ou hétéro-hypnose avec le concourt d’un hypnothérapeute, nous ne mettons cependant pas fin au cycle actuellement en cours. Nous ne faisons que profiter au contraire de notre place sur ce cycle.
Il sera par exemple plus simple de tomber profondément en état d’hypnose en fin de cycle, dû au fait que nous profiterons d’une phase qui est naturellement propice à la transe.
Ou au contraire en phase haute de notre cycle, nous seront plus actifs et attentifs à ce que nous expérimenterons dans l’état d’hypnose.
En comprenant ainsi que l’état d’hypnose est quelque chose de parfaitement naturel et vital vécu par tous toutes les 90 minutes, nous pouvons facilement comprendre que tout le monde y est réceptif.
Suis-je réceptif même si je suis « dans le contrôle » ?
Nous venons effectivement de rapidement voir que tout le monde est réceptif à l’hypnose et cela en va de même pour les personnes dans le contrôle.
Le contrôle est quelque chose de parfaitement normal, d’une manière ou d’une autre nous le sommes tous.
Par exemple certains contrôlent leur sensation de fatigue, d’autres leur façon de résister à une fringale et encore d’autres leur façon de ressentir ou non certaines de leur émotions.
Le plus souvent ce sont les personnes exerçant un grand contrôle sur leurs émotions ou leur pensées qui ont le plus d’appréhensions face à l’hypnose.
Cependant, ceux là comme les autres sont tout aussi réceptifs. Il s’agira alors pour l’hypnothérapeute de savoir s’adapter et il existe de nombreuses techniques pour aider chaque « contrôlant » à se relâcher et profiter des bienfaits de l’hypnose.
D’ailleurs, que chaque « contrôlant » puisse se rassurer : tomber en état d’hypnose n’est pas perdre le contrôle. C’est même d’ailleurs une chance de pouvoir reprendre le contrôle sur notre contrôle en lui donnant une chance de s’apaiser et de laisser respirer ce qui se trouve souvent bien étouffé en dessous.
Ce n’est d’ailleurs pas l’opportunité pour tout ce que l’on a tassé sous ce contrôle de refaire violemment surface : car même en état d’hypnose nous avons encore tout le contrôle dont nous avons besoin pour gérer nos émotions.
Il faut cependant veiller à lui laisser juste l’opportunité de nous protéger comme il le fait dans la vie de tout les jours et également l’opportunité de laisser s’exprimer ce qui est étouffé par celui-ci dans l'Inconscient
On peut donc rapidement comprendre ici que ce contrôle est en réalité le Préconscient , comme expliqué dans ce précédent article.
Apprendre à gérer son Préconscient est alors ici tout le travail que doit faire une personne habituellement dans le contrôle une fois entrée en état d’hypnose.
Une fois en état d’hypnose, que ce soit pour une personne dans le contrôle ou pour une personne habituée à se laisser aller, il a un choix à faire entre être spectateur de cet état ou acteur de l’état d’hypnose.
La personne positionnée en temps que spectatrice de l’état d’hypnose ne fera qu’observer de loin ce processus :
« Pourquoi l’hypnotiseur me dit cela ? »
« Je ne ressens rien, est-ce normal ? »
« J’imaginais sentir cela autrement. »
Etc...
Ici le patient ne vie en réalité pas l’état d’hypnose, il l’observe. Malheureusement pour lui, cela ne l’aidera ni à comprendre ce qu’est l’hypnose et encore moins à pouvoir en profiter pleinement dans le moment présent.
Au contraire, la personne positionnée en temps qu’actrice de son état d’hypnose pourra vivre pleinement ce processus. Ici il s’agira donc de juste se laisser porter et de si on est d’accord s’accorder aux recommandations de l’hypnothérapeute.
Par exemple au lieu de se poser la question de pourquoi le thérapeute me demande de me concentrer sur le contact entre mes pieds et le sol, simplement se concentrer sur ce fameux contact et ainsi de suite...
Bien sûr, cela ne veut pas dire abandonner son libre arbitre et son esprit critique à l’hypnotiseur ! Mais simplement ; temps que l’hypnothérapeute vous respecte vous, vos valeurs et votre demande ; se laisser aller aux suggestions et libérer son esprit pour que celui-ci puisse vous révéler son plein potentiel.
Ainsi donc pour résumer nous sommes tous sensibles à l’hypnose, que nous soyons dans le contrôle ou non.
En réalité toutes les cartes sont déjà entre nos mains !
Vous pouvez prendre contact avec votre hypnothérapeute Jérémy BORDES situé à Versailles au 01 89 16 21 46, depuis le formulaire de contact et depuis le lien Médoucine, pour une séance d'hypnose à distance en visio ou au cabinet à Versailles.
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